En octobre 1977, j'ai eu l'occasion de retourner sur le site de l'éolienne qui avait, onze ans durant, été au second rang mondial des éoliennes en termes de puissance effective et qui demeurait, vingt ans plus tard, dans le top five des aérogénérateurs jamais réalisés par l'homme. Elle était à cette date l'éolienne la plus puissante construite en France et en Europe. J'y ai fait ces photos des socles en béton que les agriculteurs de Vaubrun, propriétaires du terrain, n'ont jamais dynamité alors que les emplacements de minage avaient été prévus dès la construction de la station en vue de leur démolition.
Ayant appris depuis, par des visiteurs de ce site web, que les vestiges étaient toujours en place, j'y suis retourné en 2011. Depuis que l'IGN permis à Google Maps d'utiliser ses photographies aériennes, j'ai pu la localiser : les cinq massifs de béton sont toujours visibles (voir tout en bas).
Je suis retourné montrer le site à mes enfants et petits enfants en 2014 (sans faire de photographies). J'ai alors constaté que des arbres avaient été plantés pour protéger les restes de l'éolienne et éviter à l'agriculteur de Vaubrun d'avoir à les contourner à chaque labour.
Le 21 septembre 2019, la Maison du Tourisme de Nogent-le-Roi à organisé une exposition sur le Patrimoine Industriel Nogentais où des panneaux illustraient - entre autres - l'éolienne de Nogent. J'y ai été invité ce qui m'a permis de rencontrer des nogentais qui avaient connu la machine. Roger Tempête m'a remis des photos de cette époque. Monsieur Gilles Cherdlé, l'agriculteur de Vaubrun m'a appris que ni lui ni ses prédécesseurs n'avaient voulu dynamiter les restes de l'éolienne souhaitant en garder le souvenir. Gilles Cherdlé est le neveu du Monsieur Cherdlé qui était membre de l'équipe de l'éolienne.
A cette occasion, j'ai également appris, qu'en 2007, lors du tracé de la déviation de Nogent-le-Roi, un remembrement avait été programmé et que le Conseil Départemental d'Eure-et-Loir avait décidé d'aquérir ce terrain historique. C'est lui qui a planté des arbres pour marquer le site.
Les restes photographiés en 1977 |